Photographie en noir et blanc d'un entraînement de Battling Siki avec son entraîneur Charlie Hellers. Ils sont entourés de spectateurs.

Battling Siki, ce nom sonne comme un coup de poing !

Modifié le 27/01/2025

Le 24 septembre 1922, au stade Buffalo de Montrouge, devant 40 000 personnes, le Français Amadou Fall, surnommé Battling Siki, né à Saint-Louis du Sénégal en 1897, rencontre un autre Français, champion du monde en titre, le très populaire Georges Carpentier. Le combat semble serré dans les premières reprises, mais à la 6e, le boxeur africain envoie définitivement au tapis son adversaire. 

Dans un premier temps, il n’est pas déclaré vainqueur, disqualifié pour un éventuel croc en jambe lors de la chute finale de Carpentier. Devant les huées du public qui scande « Siki, vainqueur ! », l’arbitre revient sur sa décision au bout de vingt minutes et le Sénégalais devient champion du monde des mi-lourds. 

Quelques semaines plus tard, la fédération française de boxe lui retire son titre pour une incartade. Siki explique alors que le match était arrangé, qu’il devait s’« étendre les bras en croix au quatrième round », moyennant une grosse somme d’argent. En février 1923, grâce au soutien public du député d’origine sénégalaise Blaise Diagne, la Fédération abandonne les poursuites et l’amnistie. 

Bruno Poinas. Cette notice a été publiée initialement dans la version imprimée du journal Histoires sportives issues des fonds des ANOM, en juin 2024. 

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