dessin du bâtiment des ANOM par Clément Baloup

Histoire et architecture du bâtiment

Histoire du bâtiment

  1. 1962 Pierre Boyer, directeur des Archives départementales d’Alger depuis 1945, est nommé responsable du nouveau Dépôt des Archives d’outre-mer

  2. 1965 Début du chantier de construction du nouveau bâtiment

  3. 6 octobre 1966 Inauguration du nouveau Dépôt des Archives d’outre-mer 

  4. 1986 Première extension

  5. 1996 Deuxième extension

Origines du projet

Suite aux décolonisations, les archives transférées en partie des anciens territoires français ont été entreposées un peu partout en France : en Gironde pour l’Afrique Equatoriale Française, dans le Gard pour l’Algérie, au château de Pierrefonds (Oise) pour l’Indochine et les services de police de l’Algérie, à Paris rue Monsieur et dans un hangar à Vincennes pour une partie de l’Indochine, rue Oudinot pour une partie de Madagascar, aux Archives nationales et à la Bibliothèque universitaire d’Aix-en-Provence pour l’Algérie et Madagascar. 

L’idée d’un unique dépôt d’archives s’impose vite à André Chamson, directeur général des Archives de France. Les projets d'extension du campus de l'Université d'Aix-en-Provence l’amènent à intégrer le projet de construction de ce nouveau centre à l'espace universitaire aixois marquant la volonté de rendre plus étroits les rapports entre l'Université et les archives.

Naissance du Dépôt des Archives d’outre-mer

Vue de l'entrée du bâtiment sans public en 1966.
Archives nationales d'outre-mer

1962 Pierre Boyer, directeur des Archives départementales d’Alger depuis 1945, est nommé responsable du nouveau Dépôt des Archives d’outre-mer. Il se voit attribué un local dans l’annexe d’Aix des Archives départementales des Bouches-du-Rhône. Il réceptionne et commence à traiter les 900 tonnes de documents transférés en sacs et caisses en vue de leur exploitation scientifique et suit à partir de 1965 le chantier de construction du nouveau bâtiment, projet des architectes des Bâtiments Civils et des Palais Nationaux, Charles Musetti et José Levasseur.

1966 Le nouveau Dépôt des Archives d’outre-mer d’une contenance totale de 26 kilomètres linéaires est inauguré le 6 octobre en présence d’André Malraux, alors ministre de la Culture. Les 22 kilomètres linéaires d’archives enfin regroupées sont peu à peu inventoriées. Les premiers chercheurs en histoire coloniale commencent à fréquenter la salle de lecture, d'une capacité de 32 places.

Deux extensions

Première extension 1986 : Le transfert des collections de la section outre-mer des Archives nationales (ancien ministère des colonies situé à Paris, rue Oudinot) va entraîner une restructuration et une extension des magasins. Un nouveau bâtiment sur cinq niveaux pouvant contenir 16 kilomètres linéaires est accolé à l'existant, réalisation due à l'architecte Claude Aureau. Ce qui porte le linéaire total d'archivage à 42 km de tablettes.

Elle permet, également, l’aménagement d’un laboratoire photographique, d'un laboratoire de restauration-reliure et d'une salle annexe de lecture de microfilms.

Photographie en couleur d'une table de la salle de lecture des ANOM avec un gros plan sur les lampes de table avec des lecteurs en train de travailler
Archives nationales d'outre-mer

Deuxième extension 1996 : Compte tenu du nombre croissant de lecteurs, les espaces ouverts au public (accueil, salle de lecture, salle d'exposition modulable, cafétéria), sont réalisés en 1995-1996 par les architectes Thierry Lacoste, Antoinette Robain et Claire Guieysse, récompensés par l'Équerre d'Argent 1996 (prix de la première œuvre décerné par le journal Le Moniteur).

Les espaces de recherche sont désormais constitués d’une salle de lecture de 204 m2 avec une capacité de 74 places, une salle des inventaires de 43 m2 (équipée de 8 postes multimédias) et une salle des microfilms de 20 m2 avec 10 places.

Le dispositif dit du "1% artistique", créé en 1951, vise à consacrer 1% du coût de construction d'un bâtiment public à la commande ou l'acquisition d'une œuvre d'art contemporain qui sera intégrée au site projeté. C'est dans ce cadre que deux œuvres ont été créées aux Archives nationales d'outre-mer :

  • « Paysages d'outre-mer », de François Seigneur, qui orne un des murs de la salle de lecture : écritures diverses extraites d'archives sur un fond bleu outremer.
  • La fontaine du patio, réalisée en marbre de Carrare par Michel Herzele, qui symbolise le monde dont s'échappent des feuilles de papier.

En images

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