Gravure d'un paysage avec habitation, palmier, et bord de mer

Les bagnes coloniaux

Les archives des bagnes coloniaux concernent principalement les bagnes de Guyane et de Nouvelle-Calédonie, et couvrent la période 1852-1953.

L’idée d’envoyer hors de métropole un certain nombre de condamnés a reçu un début d’exécution sous la Révolution : des adversaires du nouveau régime furent envoyés en Guyane (prêtres réfractaires, puis adversaires politiques divers sous le Directoire). Mais c’est à partir de 1852 que l’envoi dans les bagnes coloniaux (Guyane puis Nouvelle-Calédonie) fut organisé et systématisé.

Et c’est ainsi que fut créée la Direction de l’administration pénitentiaire du ministère des Colonies, qui fonctionna de 1852 à 1953 (date du retour en France du dernier convoi de bagnards rapatriés de Cayenne).

Le fonds de l’administration pénitentiaire (série COL H) est très riche et peut être, schématiquement, divisée en 2 parties :

  • Les dossiers de gestion et d’organisation du bagne (création, construction, fonctionnement, liquidation).
  • Les dossiers individuels de bagnards.
Fiche anthropométrique du bagnard Jean Malvy avec une photographie d'identité en noir en blanc ses empruntes digitales sa description et le motif de son incarcération
Archives nationales d'outre-mer, FR ANOM COL H 5098 A

Deux instruments de recherche permettent l’accès à ce fonds :

Rappelons, pour finir, que seul le fonds de l’administration pénitentiaire coloniale est conservé aux ANOM, ce qui signifie qu’il faut se reporter :

  • Pour la période antérieure à 1852, aux archives des bagnes installés dans les ports militaires, et donc au Service historique de la Défense.
  • Pour la période postérieure à 1938 (date d’abolition de la peine de transportation) aux Archives départementales du lieu de condamnation. Les personnes condamnées aux travaux forcés après juin 1938, purgèrent leur peine dans des maisons centrales, situées en général près du lieu de condamnation.

Enfin, signalons un cas particulier : les dossiers relatifs au capitaine Dreyfus, interné à l’île du Diable, sont à rechercher dans le fonds de la direction des Affaires Politiques du ministère des Colonies (1 AFFPOL), son cas, jugé sensible, ayant été traité au plus haut niveau du ministère.

 

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