Pages d'un ouvrage conservé à la bibliothèque ou on y voit le portrait de Toussaint Louverture dans un médaillon.

Toussaint Louverture (1743-1803)

Modifié le 03/06/2025

Le 17 germinal an XI (7 avril 1803), au fort de Joux, dans le Doubs en France, décède celui qui a guidé Saint-Domingue vers la liberté, un an avant que la colonie ne devienne indépendante sous le nom d'Haïti. Les ANOM mettent en lumière une sélection d'archives, témoignages précieux de cette figure de résistance ainsi que sur l'esclavage à Saint-Domingue.

Né esclave en 1743 sur la plantation de Bréda près du Cap-Français (actuel Cap-Haïtien), il est affranchi en 1776 et grimpe rapidement les échelons de la société : en 1789, il est instruit, enrichi et possède même quelques esclaves. Il se rallie à l’insurrection des esclaves de Saint-Domingue en 1791, et s’impose en peu d’années comme chef d’une armée formée d’anciens esclaves, dont le rôle est décisif dans la guerre franco-britannique. Il rejoint alors les troupes françaises lorsque le commissaire de la République Sonthonax décide la liberté générale dans l’île, et provoque le vote par la Convention du décret d’abolition de l’esclavage dans les territoires français, en 1794.

Le général Toussaint Louverture se proclame gouverneur général de Saint-Domingue en 1801. Le Premier consul Bonaparte, voyant la colonie échapper à son contrôle, exige sa soumission par une expédition militaire. Toussaint est traîtreusement fait prisonnier en 1802, transféré au fort de Joux, dans le Doubs, où il mourra seul le 7 avril 1803.