Photographie représentant les remparts d’Alger vue prise de square en face du théâtre actuel en 1844

Les fonds iconographiques

Les ANOM mettent à la disposition des chercheurs plus de 140 000 archives iconographiques : aquarelles, gravures, photographies, cartes postales, affiches sur l’ensemble des colonies françaises et l’Algérie pour la période 1844-1970.

Quelques chiffres pour commencer...

1844

Date de la plus ancienne photographie conservée aux ANOM. Il s'agit d'un daguerréotype, un des tous premiers clichés de l’Algérie représentant les remparts d’Alger et quelques figures fugitives…

Plus de 600

Le nombre d'albums conservés aux ANOM

Plus de 140 000

Le nombre de documents conservés aux ANOM

Les fonds publics

Photographie en noir et blanc avec groupe militaire au bord d'une côte
Archives nationales d'outre-mer, FR ANOM 8 FI 121A/90/A
Tirage albuminé représentant la Tête de boudda en 1866
Archives nationales d'outre-mer, FR ANOM 8 FI 98/138

Les photographies proviennent de fonds publics produits par l’administration coloniale et de fonds privés constitués par des particuliers.  Elles se présentent sous différents supports et procédés : rares comme le calotype, l’autochrome ou courants comme le négatif sur plaque de verre au gélatinobromure d’argent, le cyanotype ou le tirage sur papier albuminé…

Les fonds publics conservés sont ceux produits par des organismes publics rattachés au ministère des colonies. Le plus ancien est celui de « l’Exposition permanente des colonies » créée en 1855 à l’occasion des premières expositions universelles, il perdurera sous différentes formes : Office colonial (1899), Agence générale des colonies (1919) jusqu’aux indépendances en 1960. Il rassemblera et diffusera près de 30 000 clichés.

Ces clichés ont été collectés auprès de particuliers, de photographes installés sur place ou des services photographiques des administrations locales.  Nous avons ainsi un panorama des fonds photographiques territoriaux partiellement parvenus. Certaines photographies ont été prises par des photographes connus (Germaine Krull, Pierre Verger...).

Ces organismes publics avaient pour but premier de dresser un état des lieux photographique des territoires, des populations colonisées et de valoriser dans un second temps l’action de la France. 

Les fonds privés

On retrouve dans les fonds privés acquis par dons, legs ou achats, des photographies réalisées par des acteurs de la colonisation française : militaires comme Gallieni, Laperrine mais aussi par de simples fonctionnaires de l’administration coloniale, (administrateurs, médecins), ingénieurs, ethnologues … Ces clichés peuvent être liés à leur activité professionnelle ou témoigner de leur vie privée et de leurs liens avec les populations.

Certains photographes font figure de témoins extérieurs à l’administration coloniale comme Dominique Darbois journaliste photographe (1925-2014).

Les photographes originaires des colonies sont peu représentés bien qu’actifs en Indochine et en Afrique occidentale dans les années 1950.

L’iconothèque conserve également près de 200 films officiels et d’amateurs.

Ces fonds iconographiques constituent une source pour l’histoire coloniale et pour l’histoire de la photographie dans les colonies.

Communicabilité

Certains documents ne sont pas accessibles sous leur forme originale en raison de leur extrême fragilité. La base iconographique donne accès aux fonds numérisés. 

Réutilisation des données publiques et droits d'auteur

En application de la décision 2018-1, la réutilisation des données publiques contenues dans les documents conservés par les Archives nationales d’outre-mer est libre et gratuite sous réserve de la mention de l’origine, et du respect de l’intégrité des informations.

Les photographies, dessins, aquarelles, lithographies, gravures, cartes postales sont soumises au code de la propriété intellectuelle.

Le lecteur est donc tenu au respect des droits d’auteur. Il devra mentionner le nom de l’auteur identifié.

Pour les œuvres non tombées dans le domaine public (échéance : 70 ans après le décès de son auteur), l’utilisateur devra obtenir l’autorisation des éventuels ayants droits avant toute utilisation, il lui appartiendra de faire les recherches nécessaires.

Le droit d'auteur en 5 points

  1. Les photographies, dessins, aquarelles, lithographies, gravures, cartes postales sont assimilés à des œuvres de l'esprit. A ce titre, leur utilisation obéit au code de la propriété intellectuelle (plus communément appelé le droit d'auteur *).
  2. Le droit d'auteur comporte deux volets : celui des droits attachés à la personne de l'auteur (les droits moraux) et celui des droits relatifs à la perception d'avantages financiers (droits patrimoniaux).
  3. Le droit moral perpétuel, inaliénable et imprescriptible, fait obligation de mentionner le nom de l'auteur, y compris après son décès, lors de l'utilisation d'une œuvre ou de sa copie.
  4. Le droit patrimonial autorise tout auteur à être rémunéré pour toute utilisation de son œuvre pendant toute sa vie. A son décès, ce droit revient à ses héritiers ou ayant-droits pendant 70 ans, durée après laquelle l’œuvre tombe dans le domaine public. Ex : En 2024, les œuvres des photographes décédés après 1954 ne sont donc pas dans le domaine public
  5. Ce n'est pas parce que les Archives nationales d'outre-mer conservent des images qu'elles sont titulaires des droits d'auteur les concernant. Il appartient donc à tout demandeur d'effectuer les recherches nécessaires et de se mettre en règle avec le ou les titulaires des droits avant toute utilisation d'images figurant dans nos fonds.

    Code de la propriété intellectuelle, version en vigueur au 05 mars 2025.

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