Plan en couleur du fort Dauphin

La cartothèque

Dépôt spécialisé pour la conservation de l’information géographique, la cartothèque contient quelques 60 000 cartes, plans, atlas et croquis datant de la fin du XVIIe siècle à la seconde moitié du XXe siècle. Plus de 5 000 de ces documents ont été numérisés et sont consultables en ligne sur la base cartographique des ANOM.

Un dépôt spécialisé

Les documents cartographiques présentent des problématiques de conservation spécifique, par leurs formats, leurs techniques et leurs supports. Leur intégration au sein d’un dépôt spécialisé, permettant leur rangement à plat ou en rouleau, est donc indispensable pour garantir la pérennité de leur conservation. La cartothèque s’accroît régulièrement, à partir des extractions de documents cartographiques, retirés des cartons d’archives où ils étaient conservés pliés, mais aussi des dons et acquisitions.

Une source majeure pour l’histoire du fait colonial

Gravure imprimée d'un plan de l'île de la Réunion
Archives nationales d'outre-mer, FR ANOM CP 1PL 2279

La politique d’expansion coloniale et la gouvernance des colonies ont nécessité une connaissance fine des territoires, de leurs frontières, de leurs atouts stratégiques et de leurs ressources, depuis les premiers itinéraires d’exploration aux cartes topographiques détaillées, en passant par les cartes politiques et économiques. 

L’administration des lieux de la colonisation a aussi fréquemment pris la forme de représentations graphiques : plans de concession, de découpage des circonscriptions administratives, d’opérations militaires ou encore d’architecture. 

Les documents cartographiques conservés aux ANOM représentent ainsi une source majeure pour l’histoire de la présence coloniale sur les cinq continents, au-delà des seules possessions françaises (cartes régionales ou continentales, territoires frontaliers…). 

 

Les fonds publics

La cartothèque comprend des fonds cartographiques d’origine publique. Parmi ces fonds, il faut signaler le Dépôt des Fortifications des Colonies, qui agrège deux siècles de cartes, plans et mémoires des années 1660 à 1880. Essentiellement composé de cartes manuscrites, le plus souvent des exemplaires uniques d’une grande qualité d’exécution, ce fonds présente un grand intérêt historique et patrimonial. A la fin du XIXe siècle et jusqu’à la fin de la période coloniale, des services géographiques placés auprès du ministère des Colonies, des services centraux chargés de l’Algérie et des administrations coloniales territoriales reprendront ce travail de production et de collecte, en lien avec les principaux producteurs nationaux d’information géographique (Service géographique des armées puis Institut géographique national). 

Les fonds privés

Héliogravure d'une carte des environs de Brickaville

La cartothèque comprend également des fonds et collections d’origine privée, constitués par des anciens administrateurs, des particuliers ou des entreprises, entrés par acquisition ou par don. Les fonds privés présentant une logique de production et un volume important (par exemple, l’atlas Moreau de Saint-Méry, le fonds Michel Pacha ou celui de la Société du Galion) font l’objet d’une cotation spécifique. 

Les acquisitions et dons ponctuels sont eux intégrés dans les séries de pièces isolées, avec les documents extraits des cartons d’archives.

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