Roland Garros, un ultra-marin autour du monde

Modifié le 31/03/2025

Dans l’imaginaire collectif, son nom est aujourd’hui étroitement associé au tennis, avec les internationaux de France qui se déroulent tous les ans dans le célèbre stade Roland-Garros construit en 1928. Sur l’île de la Réunion, dont il est natif, c’est cependant bien la mémoire de ses exploits dans le domaine de l’aviation qui est célébrée dans l’espace public !

Une dizaine de rues, cinq établissements d’enseignement, quatre équipements sportifs et culturels, une multitude de commerces et restaurants, et surtout l’aéroport international de l’île de la Réunion portent son nom. 

Photographie en noir et blanc de la statue de Roland Garos en pied à Saint-Denis

L’aviateur y est également commémoré par de la statuaire, en particulier par la statue d’Etienne Le Forestier, à Saint-Denis, qui le représente appuyé sur une hélice. Après avoir passé ses premières années à La Réunion, de 1888 à 1892, Roland Garros poursuit une enfance ultramarine à Saïgon puis rejoint l’hexagone en 1900, où il développe ses talents dans de nombreuses disciplines sportives : cyclisme, football, rugby, automobile… 

Il découvre sa véritable passion, l’aviation, en 1909 et accomplit dans les années suivantes des performances impressionnantes : il bat le record d’altitude en Amérique du Sud en 1911, remporte le Grand Prix de de l’Aéroclub de France en 1912, et effectue la première traversée aérienne de la mer Méditerranée en 7 heures et 53 minutes le 23 septembre 1913. Il s’engage dans l’armée française dès le début de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il apportera une contribution fondamentale à l’aviation militaire en mettant au point un dispositif inédit, permettant aux avions de chasse monoplace de tirer à travers leur hélice. Après trois ans de captivité en Allemagne, entre 1915 et 1918, il reprend le combat et décède en 1918 à la suite de l’explosion de son avion le 2 octobre, à quelques jours de ses trente ans et à quelques semaines de l’Armistice.

Amélie Hurel. Cette notice a été publiée initialement dans la version imprimée du journal Histoires sportives issues des fonds des ANOM, en juin 2024. 

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