Louis Raoelina (dates inconnues), est un peintre malgache qui a vécu au tournant des XIXe et XXe siècle. Nous savons peu de chose de sa vie. L’artiste avait été formé aux techniques de la peinture occidentale par les missionnaires britanniques présents à Madagascar avant l’annexion de l’île par les Français en 1897.
Une exposition de ses œuvres a été organisée en 1898 dans le salon du « Figaro » à Paris. Il figure également dans le pavillon de Madagascar lors de l’Exposition universelle de 1900… Trois de ses tableaux ont été exposés lors de l’exposition Hoso-Doko en 1980.
Le Journal officiel de Madagascar du 29 novembre 1913, nous apprend qu’avec vingt-quatre autres élèves, il est reçu deuxième « à l’examen d’admission aux cours de peinture et de dessin professés par M. le peintre Ange Supparo. » La même année, ce peintre natif de Marseille fut le premier bénéficiaire du Prix de Madagascar et de La Réunion.
Les Archives nationales d’outre-mer conservent (cote : 7 Fi 208), un tableau de lui (dimension : 101x79 cm.). Il représente le portrait plein pied d’une femme noble malgache (merina) du quartier d’Antsahabe à Tananarive en avril 1899.
Gouache sur coton réalisée avec des techniques mixtes, cette œuvre d’après Pauline Monginot(1) , « ne présente aucune trace de matière, pas plus que de crayon sur le personnage principal, contrairement au fond dont le rendu n’est pas aussi léché. Les traits de construction de la maison s’y retrouvent aisément et les personnages secondaires sont traités plus grossièrement. Il en résulte une sensation de reproduction mécanique (…). Il est donc possible que la peinture malgache ait été d’abord liée à des procédés proches de la sérigraphie. »
Le musée du quai Branly - Jacques Chirac conserve (numéro d’inventaire : 75.2012.0.673) le pendant masculin de ce tableau : le portrait d’un noble malgache, daté de mars 1899, soit un mois avant celui de la femme (réalisé dans le même quartier et sans doute la même propriété). Il s’agit donc d’un couple désormais séparé dans la conservation…
1. Pauline Monginot, Peintres de Tananarive, Palettes malgaches, cadres coloniaux, Hémisphères Éditions, 2022, 362 p.
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