Affiche en couleur figurant une licorne grise avec crinière aux couleurs du drapeau français et des navires de commerce

La Compagnie de transport maritime

Modifié le 31/03/2025

En 1851, la direction de la compagnie de transport par diligences des « Messageries nationales » signe une convention avec l’Etat pour l’exploitation de lignes maritimes sur ses navires à vapeur en direction du Proche-Orient. En 1854, la compagnie devenue « Compagnie des Messageries impériales » obtient le monopole de l’exploitation du service postal en méditerranée.

C’est en 1851, alors que les voitures hippomobiles sont concurrencées par le développement du chemin de fer, que la direction de la compagnie de transport par diligences des « Messageries nationales », signe une convention avec l’Etat pour l’exploitation de lignes maritimes sur ses navires à vapeur en direction du Proche-Orient.

Trois ans plus tard, la compagnie devenue entre-temps « Compagnie des Messageries impériales » obtient le monopole de l’exploitation du service postal en méditerranée. A partir de 1861, l’activité de la société s’ouvre aux routes maritimes de l’Asie via le Cap ou Alexandrie. Avant le percement du canal de Suez en 1869, passagers et bagages rejoignent l’entrée de la mer Rouge par voie terrestre. Après la chute de l’Empire, la Compagnie devient celle des Messageries maritimes.

Les lignes proposées ne cessent de se développer : ligne Marseille-Indochine (1862), liaison avec l’océan Indien, la Réunion et l’Ile Maurice (1864), service Marseille-Londres (1871), liaisons régionales Saïgon-Singapour, Saïgon Haiphong (1880), lignes d’Australie et de Nouvelle-Calédonie (1882), Marseille-Yokohama (1885), ligne de Madagascar (1887). En 1893 la compagnie possède 59 navires et emploie 5500 personnes.

De nombreuses personnalités et célébrités empruntent les prestigieux paquebots aux cheminées noires caractéristiques pour sillonner les mers et les océans : l’écrivaine Andrée Viollis, Clara et André Malraux, premier ministre de la Culture français, le musicien Camille Saint-Saëns, le président de la République Paul Doumer, l’homme de lettres Victor Ségalen, le journaliste Albert Londres et l’écrivain Roland Dorgelès, parmi d’autres.

Les ANOM ne conservent pas les archives de la Compagnie. Par contre, de nombreux documents illustrant l’activité de celle-ci se trouvent dans les différents fonds territoriaux (Indochine, Madagascar) et fonds ministériels (séries géographiques, Agence économique de la France d’outre-mer, FIDES), ainsi qu’en bibliothèque (périodiques, brochures, publications commerciales, monographies) et en iconothèque (cartes postales, affiche, photographies).

Pour en savoir plus

Aux Archives nationales d'outre-mer, vous pouvez consulter les ouvrages suivants :

  • BIB AOM 13663 Patarin, Pierre. Messageries maritimes, voyageurs et paquebots du passé, éditions Ouest-France, 1997.
  • BIB AOM 48671 Berneron-Couvenhes, Marie-Françoise. Les messageries maritimes : l'essor d'une grande compagnie de navigation française, 1851-1894, Paris : PUPS, 2007

FRENCH LINES & COMPAGNIES, patrimoine maritime et portuaire

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